Départ après une journée de cours, le long trajet en car commence à 17h30... Rien à signaler, la nuit est calme et nous arrivons à l'aube à Calais pour l'embarquement sur le ferry pour la traversée de la Manche. Nous admirons le lever de soleil avec nos petits yeux... Petit déjeuner anglais à bord pour tous ceux qui le souhaitent : l'appétit était au rendez-vous ! Un peu moins de 2 heures après avoir quitté le quai à Calais, voilà Douvres/Dover qui approche avec ses falaises blanches... 

Une des thématiques d'euro en 2nde concerne le secteur de la construction, de l'entretien des bâtiments et du développement durable dans le BTP. Nous avons commencé par nous promener dans Stratford upon Avon, une ville où l'architecture est plutôt à l'ancienne, les matériaux de construction étant le bois, les briques, la pierre locale. C'est la ville natale de Shakespeare, une localité pleine de charme. Un jeu de piste avec indices et consignes sur une application mobile nous a permis de nous y promener tout en nous creusant les méninges et en faisant preuve d'imagination pour les photos d'équipe !

Notre deuxième journée a été consacrée à la découverte de Norbury Park, un domaine forestier qui depuis une quinzaine d'années cherche à réduire son impact environnemental et à expérimenter pour augmenter la capture de CO₂. Nous avons été  formidablement bien accueillis par le gestionnaire du domaine, Steve, un de ses employés, Kris, et plusieurs membres de l'Université de Birmingham, Sam, Debbie et Alex. Nous avons été sur le terrain pour observer une expérience d'enrichissement de l'air en CO₂ dont l'objectif est de mesurer la réaction de l'écosystème forestier et d'anticiper les effets de l'augmentation du dioxyde de carbone atmosphérique sur le moyen terme : de la haute technologie pour apporter toujours exactement la quantité de CO₂ qu'il faut pour la maintenir à 400ppm en permanence, et des tas de capteurs et d'observations faites à plusieurs hauteurs des arbres et dans le sol. Nous avons même croisé une équipe du Brésil qui va bientôt lancer ce type d'expérience en Amazonie et qui venait s'informer sur le fonctionnement et les spécificités du dispositif ! Par ailleurs, nous avons été dans l'un des secteurs destinés à la production de bois de construction ou d'ameublement ; le propriétaire du domaine a  cherché à diversifier les essences d'arbres en les mélangeant plutôt qu'en continuant la monoculture, et les résultats sont probants : les arbres poussent mieux et capturent plus de carbone quand ils vivent en mixité. Les élèves ont même été mis à contribution pour mesurer le diamètre des quelques arbres dans une parcelle en cours de relevé de croissance, une opération répétée tous les ans par l'équipe universitaire sur plusieurs milliers d'arbres. Et pour finir, une activité en intérieur nous a mis dans la peau de chercheurs qui s'intéressent à la biodiversité (calcul de la richesse en espèces) et à la progression des maladies au sein d'une forêt : saviez-vous que la mixité réduit la vitesse de propagation des pathogènes en forêt ?! Une raison de plus de ne pas pratiquer la monoculture !

Les richesses du sous-sol ont été exploitées depuis longtemps par les humains, notamment pour la construction. De nombreux phénomènes naturels rendent possibles la concentration et la mise à nu de telles ressources. Nous en avons vu un exemple à Ironbridge : cette localité est située dans une gorge creusée par la rivière la plus longue du Royaume-Uni, la Severn river. Sur les flancs de la gorge, des affleurements de diverses roches ont été exposés grâce au travail d'érosion d'un glacier et de la rivière. Parmi ces roches, un réservoir de fer (iron en anglais) a été à l'origine d'un développement industriel très rapide de cette région au XVIIIème siècle à tel point qu'on lui donne le nom de Vallée de l'invention (Invention Valley). Structure emblématique du site : le premier pont entièrement en fer sur lequel nous avons fait notre photo de groupe. Selon les groupes d'élèves, certains ont visité un musée parmi ceux disséminés le long de la rivière, d'autres ont "randonné". La météo était parfaite, le soleil faisant son apparition en cours de matinée et nous réchauffant bien, presque trop !

Sur le retour, nous avons fait un arrêt à l'université de Birmingham où nous avons pu visiter le musée de géologie et d'histoire naturelle (Lapworth Museum) pour y admirer la diversité de cristaux, sujet d'étude en 1ère Euro et des vitrines sur l'évolution de la vie (thème vu en Terminale euro) ; une petite marche sur le campus nous a donné l'occasion d'admirer le coeur vert de l'université où se trouve notamment une petite zone de Pavegen, des tuiles disposées sur des générateurs qui produisent de l'électricité à partir de l'énergie cinétique des piétons, un dispositif étudié en 2nde.

Enfin lorsqu'il a fallu quitter nos familles d'accueil et la région de Birmingham, nous avons repris le car et fait une étape à Oxford, ville universitaire où les "colleges" (résidences universitaires en quelque sorte) sont à tous les coins de rue ! Les cours carrées de University College ont pu être visitées, ainsi que le centre-ville, le museum d'histoire naturelle, ou bien encore une exposition de photos dans une bibliothèque. C'était le temps libre, toujours trop court, dont ont profité les élèves.

Retour par le même chemin qu'à l'aller... Cette fois, nous admirons le coucher du soleil depuis la mer !

Un grand merci à Maëva et Margaux qui ont réalisé à elles-deux la plupart des photos présentées ici !

Merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réussite de ce voyage : les participants eux-mêmes, leurs familles, la MDL pour son aide financière précieuse, toutes les personnes qui ont vendu ou acheté des cases de tombola, des parts de gâteau, des tasses de thé / café, des cupcakes (et les élèves et parents qui les ont confectionnés), l'organisme Horizons du Monde qui a géré les aspects logistiques du transport et de l'hébergement, les membres de l'équipe Intendance et la Direction du lycée qui ont assuré les aspects financiers et de contractualisation, S. Jones pour sa participation à un "prank" qui restera dans la mémoire des élèves, et "last but least", mes collègues accompagnateurs  qui ont su s'adapter aux imprévus et me soutenir dans l'encadrement du groupe !